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Kamisama Opération Divine : une saison 2 qui se prépare ?

C’est un cas d’école. Un de ces animes qui débarque au printemps 2023 et sur lequel personne ne mise un kopeck, pour finalement devenir le « guilty pleasure », le délire inavouable, le « chef-d’œuvre » le plus bizarre et mémorable de sa saison. On parle bien sûr de Kamisama Opération Divine.

Entre ses changements de ton qui feraient passer un caméléon pour un amateur, ses gags absurdes, et surtout… ce CGI, cet anime a marqué les esprits. Il nous a laissés sur une fin qui ouvrait la porte à une suite, mais aussi avec une question : ont-ils vraiment osé ? Et surtout, oseront-ils à nouveau ?

Depuis, l’attente est palpable. Les fans de Mitama et de la secte la plus dysfonctionnelle de l’histoire de l’isekai se demandent si une saison 2 est possible. Alors, le monde va-t-il rester sans dieux, ou est-ce que le miracle va se produire ? On vous livre le dossier le plus complet sur l’avenir de cet OVNI.

La saison 2 de Kamisama Opération Divine : un silence assourdissant

À l’heure où j’écris ces lignes, en cet automne 2025, aucune saison 2 de Kamisama Opération Divine n’a été officiellement annoncée. Le studio Palette et le comité de production gardent un silence de tombeau depuis la fin de la diffusion en juillet 2023.

Plus de deux ans sans la moindre nouvelle, ce n’est jamais bon signe dans l’industrie de l’anime. Surtout pour une série qui a autant divisé. Car oui, l’anime a reçu un accueil… pour le moins mitigé. Entre ceux qui ont adoré le chaos et l’humour absurde, et ceux qui ont été horrifiés par la qualité de l’animation (on y reviendra), le consensus n’a jamais été trouvé. L’industrie de l’anime est imprévisible, et si les ventes de Blu-ray (un indicateur clé au Japon) ont été faibles, le projet est peut-être déjà enterré.

Si l’on devait se risquer à un pronostic chiffré, en pesant le pour et le contre, on estimerait les chances de voir une saison 2 un jour à un très fragile 35 %. C’est un espoir mince, mais il n’est pas totalement mort, et on va voir pourquoi.

Pour vos recherches, sachez que l’anime est connu sous plusieurs noms : le titre français Kamisama Opération Divine, son titre original japonais Kaminaki Sekai no Kamisama Katsudō (souvent abrégé en KamiKatsu), et son titre anglais Kamisama Activities in a Godless World.

Les raisons d’y croire : pourquoi un miracle est encore possible

OK, 35 %, c’est peu. Mais la particularité de KamiKatsu, c’est justement d’être un miracle improbable. Et plusieurs arguments solides nous poussent à croire que les producteurs pourraient retenter le pari fou.

Une source inépuisable de matière première

C’est l’argument numéro un. L’anime est adapté du manga (lui-même basé sur un light novel) scénarisé par Aoi Akashiro et dessiné par Sonshō Hangetsuban. La première saison, avec ses 12 épisodes, n’a couvert que le tout début de l’histoire, s’arrêtant aux alentours du tome 5 du manga (ou du volume 3 du LN).

Or, le manga compte déjà plus de 9 tomes au Japon et l’histoire est loin, très loin d’être terminée ! La première saison n’a fait qu’introduire le concept. La suite voit la secte de Yukito s’agrandir, entrer en guerre ouverte contre l’État, et surtout, découvrir que d’autres dieux, issus d’autres mythologies, tentent eux aussi de s’implanter. L’échelle devient colossale, et le potentiel comique et narratif est décuplé.

Un statut « Culte » et mémorable (malgré lui)

C’est le point le plus étrange. L’anime n’a pas été juste passable ou mauvais. Il a été spectaculairement bizarre. Soyons honnêtes : le monstre géant en CGI de l’épisode 3 est entré dans la légende. Il n’était pas juste raté, il était artistiquement raté, ressemblant à un asset d’un jeu PlayStation de 1998 oublié.

Au lieu de tuer la série, cet échec technique a créé un buzz mondial. Le « hate-watching » s’est transformé en un amour ironique, puis pour beaucoup, en un amour sincère pour l’audace du show. Le studio s’est même amusé de la situation en « patchant » l’animation pour les versions Blu-ray. Dans l’économie de l’attention de 2025, un mème viral est parfois plus puissant qu’une bonne critique. L’anime a fait parler de lui, et c’est une vraie valeur marketing.

Le personnage de Mitama

Au-delà des mèmes, un personnage a vraiment tiré son épingle du jeu : Mitama. La déesse pleurnicharde, égoïste, mais désespérément attachante, est devenue la véritable star du show. Sa doubleuse, Akari Kitō, a livré une performance incroyable. Mitama est l’exemple parfait de la « damegami » (la déesse inutile), un archétype que les fans adorent, dans la lignée d’Aqua de Konosuba, mais en peut-être encore plus pathétique.

Les fans ne veulent pas seulement la voir réussir, ils veulent la voir échouer, pleurer et être inutile de façons toujours plus créatives. Ce seul personnage a un potentiel de merchandising (peluches, porte-clés) qui pourrait, à lui seul, motiver les producteurs à financer une suite.

Résumé de la saison 1 : l’Isekai le plus WTF de la décennie ?

Pour bien comprendre l’enjeu, rappelons le délire qu’a été la saison 1. L’histoire nous présente Yukito Urabe, le jeune héritier d’un culte sectaire un peu glauque, fondé par son père charismatique mais terrifiant. Yukito, qui connaît les ficelles de la manipulation de foule, ne croit absolument pas en la déesse de son propre culte, Mitama. Lors d’un rituel de purification qui tourne mal, son père décide de le sacrifier… et le rituel fonctionne, envoyant Yukito dans l’au-delà.

Il est alors transporté dans un autre monde, un isekai. Mais il y a un twist majeur : ce monde n’a aucune notion de dieu, de religion, ni même de mort. C’est un État totalitaire et parfaitement utopique en surface, où la vie et la mort sont contrôlées par le gouvernement. Toute personne montrant des signes d’« anormalité », de déviance, ou remettant en question le système est immédiatement « exécutée » par les forces de l’ordre locales (les Archons). Ces exécutions sont froides, bureaucratiques, et terrifiantes : les gens sont simplement éliminés et envoyés à la capitale pour être « recyclés », un euphémisme glaçant.

Yukito, traqué pour ses idées « déviantes » (comme le simple fait de vouloir voir une fille nue), se retrouve acculé. Dans un dernier élan de désespoir, il utilise les techniques de son père pour prier. Et là, miracle : Mitama, la déesse de son ancien culte, est invoquée. Mais elle arrive en atterrissant la tête la première. Problème : elle est totalement impuissante. Dans un monde sans croyants, une déesse n’a aucun pouvoir, sa « jauge de PV » est à 1. Pire, elle est pleurnicharde, exigeante, inutile et totalement gâtée.

La saison 1, c’est donc l’histoire de Yukito, le cynique, qui doit se transformer en missionnaire malgré lui. Il doit utiliser ses talents de manipulateur pour créer une religion de toutes pièces, trouver des adeptes, et faire des « miracles » (souvent truqués par lui-même avec des techniques modernes) pour redonner du pouvoir à Mitama. Il doit littéralement réinventer le concept de religion pour survivre, tout en échappant à l’État totalitaire. Il est forcé de s’allier aux parias du village : le fermier Roy, dont la perversion est un secret de polichinelle, ou le duo improbable d’Alural et Sial, deux jeunes filles aux apparences trompeuses.

L’anime jongle en permanence entre des scènes de drame très sombres (les exécutions, la cruauté du système) et des moments de comédie absurde, souvent portés par Mitama ou les personnages secondaires. Ce chaos narratif total, ce « tonal whiplash » permanent, est ce qui a fait son charme si particulier et inattendu.

Date de sortie potentielle : quand peut-on espérer le retour de Mitama ?

Passons à la partie la plus délicate, celle de la pure spéculation, en gardant à l’esprit notre pronostic très prudent de 35% de chances de sortie.

Le silence de plus de deux ans est le plus gros obstacle. Si une annonce surprise devait tomber, disons début 2026, il faudrait encore compter le temps de production. Le Studio Palette n’est pas un géant de l’industrie, et la production de la première saison a visiblement lutté avec ses ressources (le CGI…). Pour s’engager dans une saison 2, le comité de production voudra s’assurer un budget plus conséquent et un planning de production plus sain, afin d’éviter de reproduire le « mème » de l’épisode 3, même si celui-ci a fait le buzz.

Dans ce scénario miraculeux, en cas d’annonce en 2026, on ne pourrait pas s’attendre à une sortie de la saison 2 avant la fin de l’année 2027 au plus tôt. C’est un horizon très lointain, qui rend l’attente encore plus incertaine.

L’avenir de Kamisama Opération Divine est donc suspendu à un fil. L’œuvre originale a un potentiel monstre, la saison 1 a marqué les esprits (pour de bonnes ou de mauvaises raisons, peu importe), et Mitama manque à ses fans. Mais le temps joue contre elle.

En attendant un miracle divin, le seul moyen de connaître la suite des aventures de Yukito et de sa déesse ingrate est de se jeter sur le manga, publié en France chez Black Box. C’est le seul moyen garanti de savoir comment cette secte improbable va (peut-être) réussir à conquérir le monde.

Konohate

Passionné par le Japon et la culture geek depuis le plus jeune âge, je partage mon univers.