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Mieruko-chan : la saison 2 est en production !

Imaginez le pire scénario possible. Vous rentrez chez vous, il pleut, vous attendez le bus, et soudain, une créature décharnée, suintante, aux yeux multiples et à la voix d’outre-tombe, se penche vers votre visage et murmure : « Tu me vois ? ». Votre cœur bat à tout rompre, votre instinct vous hurle de courir, mais vous savez que si vous réagissez, c’est la fin. Alors, vous faites la seule chose possible : vous l’ignorez. Vous sortez votre téléphone, vous montez le son de la musique, et vous priez pour qu’il parte. Bienvenue dans le quotidien infernal de Miko Yotsuya.

L’anime qui a su mélanger avec brio l’horreur pure, la comédie absurde et une touche de « slice of life » a laissé une marque indélébile lors de sa diffusion en 2021. Mieruko-chan a été la surprise que personne n’attendait, un exercice de style périlleux réussi haut la main par le studio Passione. Mais depuis ce final angoissant qui nous a laissés avec plus de questions que de réponses, le silence est total.

Les larmes de Miko ont-elles séché ? Le studio a-t-il abandonné notre héroïne aux griffes des esprits ? On a allumé notre bâton d’encens, on a mis notre chapelet le plus puissant, et on a plongé dans les tréfonds du web pour vous livrer le dossier le plus complet sur l’avenir de cet anime culte.

Mieruko-chan saison 2 : rumeurs de production et silence officiel

Mettons les choses au clair dès le début pour éviter les faux espoirs inutiles : à l’heure actuelle, en cette fin d’année 2025, aucune annonce officielle de saison 2 n’a été faite par le studio Passione ou la maison d’édition Kadokawa. Le site officiel est calme, et le compte Twitter de l’anime se contente de promouvoir des produits dérivés.

Cependant, ne rangez pas tout de suite votre sel purificateur. Si le canal officiel est muet, les coulisses de l’industrie, elles, bruissent de murmures insistants. Plusieurs « leakers » réputés de la sphère anime (ceux qui avaient prédit avec justesse le retour de Bleach ou le remake de Rurouni Kenshin) ont laissé entendre à plusieurs reprises qu’une suite serait bel et bien en phase de pré-production.

Selon ces sources officieuses, le projet aurait reçu le feu vert en interne suite aux bonnes ventes du manga et au succès du merchandising (les figurines de Miko et les peluches de monstres s’arrachent). Le délai s’expliquerait par l’agenda chargé du studio et la nécessité d’attendre que le manga avance suffisamment pour offrir un arc narratif cohérent.

Pour vos recherches et pour ne rien rater, gardez en tête que l’œuvre est connue sous plusieurs titres. En France, le manga est publié par Ototo sous le titre Mieruko-chan : The Girl Who Can See Them (ou simplement Mieruko-chan). Au Japon, le titre original est Mieruko-chan (見える子ちゃん). Si vous voyez passer ces noms accompagnés d’un visuel de tentacules ou d’yeux globuleux, c’est que la bonne nouvelle n’est pas loin.

Retour sur la saison 1 : l’art d’ignorer l’horreur

Pour comprendre pourquoi l’attente est si forte, il faut revenir sur la proposition unique de la première saison. Adapté du manga de Tomoki Izumi, l’anime nous a présenté Miko Yotsuya, une lycéenne ordinaire dont la vie bascule du jour au lendemain. Elle commence à voir des spectres. Pas des fantômes mignons type Casper, mais des atrocités grotesques, des amalgames de chair et de haine qui errent dans notre monde.

Miko Yotsuya
Miko Yotsuya dans Mieruko-chan

Le coup de génie de la série, c’est la réaction de Miko. Elle ne devient pas une chasseuse de fantômes, elle ne cherche pas à les aider. Elle adopte une stratégie de survie pure : l’indifférence totale. Elle doit faire semblant de ne pas les voir, car si un esprit réalise qu’il est perçu, il attaque.

La saison 1, réalisée par Yuki Ogawa au sein du studio Passione, a brillé par sa capacité à gérer deux tons opposés. D’un côté, la vie quotidienne de Miko avec sa meilleure amie Hana Yurikawa. Hana est une pile électrique, une goinfre adorable dotée d’une aura vitale si puissante qu’elle attire involontairement les esprits (qu’elle brûle sans le savoir, servant de radiateur spirituel). Leur dynamique est le cœur émotionnel de la série : Miko souffre en silence et endure la vision d’horreurs collées à son amie pour la protéger, sans jamais lui révéler la vérité pour ne pas l’effrayer.

De l’autre, l’horreur visuelle. Le design des monstres est cauchemardesque, contrastant violemment avec le « chara-design » mignon des filles. On se souvient tous de l’arc du professeur Zen Toono, cet homme entouré de chats mais suivi par une horde d’esprits de chats vengeurs et le fantôme de sa mère possessive. Cet arc a prouvé que Mieruko-chan n’était pas juste une comédie à gags, mais une œuvre capable de raconter des histoires sombres et touchantes sur la culpabilité et le deuil.

La saison s’est terminée sur l’arc du Sanctuaire. Miko, à bout de force, a demandé de l’aide aux esprits d’un sanctuaire pour se débarrasser du fantôme du professeur. Elle a promis de leur offrir des offrandes en échange. Le dernier plan de la saison nous montre Miko, pensant être libérée, alors que les entités du sanctuaire apparaissent derrière elle, murmurant qu’elle a épuisé ses « trois chances » de protection. Une fin en cliffhanger absolu qui hurle le besoin d’une suite.

Pourquoi une saison 2 est (presque) inévitable ?

Au-delà des rumeurs, l’analyse rationnelle de la situation nous donne de très solides raisons de croire au retour de Miko.

  • Le manga est un succès critique et commercial : l’œuvre de Tomoki Izumi ne s’essouffle pas. Le dessin s’améliore de tome en tome, les monstres sont de plus en plus créatifs, et l’histoire se complexifie. Il y a actuellement plus de 10 tomes sortis au Japon. La saison 1 ayant adapté environ les 4 premiers tomes, il y a désormais largement assez de matière pour produire une saison 2 de 12 épisodes sans avoir recours à des épisodes de remplissage (fillers).
  • L’arc narratif à venir est incroyable : sans trop spoiler, la suite du manga introduit un nouveau personnage majeur, Michiru Ichijo. C’est une mannequin/influenceuse qui arrive dans la classe de Miko. Elle est belle, populaire, mais elle cache un secret terrifiant et une obsession malsaine qui va mettre les nerfs de Miko à rude épreuve. Cet arc est considéré par les lecteurs comme le meilleur du manga jusqu’à présent, mêlant horreur lovecraftienne et thriller psychologique. Ne pas l’animer serait un crime.
  • Le potentiel viral : Mieruko-chan est un anime qui vit sur les réseaux sociaux. Les captures d’écran des monstres, les réactions stoïques de Miko (« Yamero »), tout est fait pour être partagé. À une époque où la viralité décide du succès, cette licence a une longueur d’avance.
  • Le mystère reste entier : qui sont ces êtres du sanctuaire ? Pourquoi Miko voit-elle les esprits ? Le père de Miko (qui est un fantôme bienveillant, le twist qui nous a tous fait pleurer) va-t-il passer dans l’au-delà ? L’histoire est loin d’être résolue.

Date de sortie et probabilités : quand Miko pleurera-t-elle à nouveau ?

Passons au jeu des pronostics. Si l’on considère que la pré-production a réellement débuté selon les rumeurs, on peut établir un calendrier réaliste.

Le studio Passione est un studio de taille moyenne qui gère souvent un ou deux projets par an. L’animation des monstres de Mieruko-chan demande un travail considérable sur les textures et les effets pour les rendre dérangeants (ce mélange de 2D et de détails hyper-réalistes). Cela prend du temps.

Si une annonce officielle tombe courant 2026 (peut-être lors d’un événement Kadokawa), nous pourrions espérer une diffusion pour la saison d’automne 2026 ou, plus probablement, courant 2027.

Pourcentage de chance de sortie : 75%. Le matériel est là, la demande est là, et l’histoire est laissée en suspens. Les 25% de doute restants viennent de l’instabilité inhérente au marché de l’anime, où certains projets valables sont parfois abandonnés sans raison apparente.

Mais soyons optimistes. L’histoire de Miko est trop unique pour s’arrêter là. En attendant, le meilleur moyen de soutenir la licence est de se procurer les mangas chez Ototo. Non seulement vous connaîtrez la suite (et l’arc incroyable de Michiru), mais vous profiterez du trait de crayon exceptionnel de Tomoki Izumi, qui arrive à rendre l’horreur magnifique.

Préparez-vous, car si la saison 2 arrive, elle risque d’être encore plus terrifiante. Et n’oubliez pas : si vous voyez quelque chose dans le coin de votre chambre ce soir… ne le regardez surtout pas.

Konohate

Passionné par le Japon et la culture geek depuis le plus jeune âge, je partage mon univers.