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Rémunération Kick : combien vous pouvez espérer gagner sur la plateforme

Aujourd’hui, on va parler d’un sujet qui fait couler beaucoup d’encre et qui fait briller des dollars dans les yeux de nombreux streamers : l’argent (la fameuse pa$$ion). Et plus précisément, l’argent sur Kick.

Depuis son arrivée fracassante, cette plateforme de streaming au logo vert fluo a tout dynamité sur son passage. Elle est venue défier le géant Twitch sur son propre terrain avec une arme de destruction massive : une politique de rémunération ultra agressive. Des streamers qui signent des contrats à plusieurs millions, des abonnements qui rapportent presque le double… C’est quoi ce délire ? Est-ce que c’est du solide ou juste un château de cartes ?

Combien peut-on vraiment gagner en streamant sur Kick ? Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? On a enfilé notre meilleure casquette d’analyste financier et on a décortiqué pour vous le business model qui fait trembler tout le game.

@poke_radarr

Kick remunere les petits streamers ! C’est une bonne opportunité pour ceux qui stream ! Identifez vos amis pour qu’il puisse être au courant ! #kick #stream #streaming #streameur #amaru #gaming

♬ Epic Emotional – AShamaluevMusic

C’est quoi Kick ? Le challenger qui veut faire sauter la banque

Avant de parler gros sous, petit rappel. Kick, c’est cette plateforme de streaming lancée en 2023 qui s’est positionnée comme l’anti-Twitch. Son crédo ? Être « by creators, for creators » (par les créateurs, pour les créateurs). Derrière cette belle promesse se cache une stratégie claire : attirer les streamers déçus par la politique de Twitch, notamment sur le partage des revenus.

Il faut savoir que la plateforme est soutenue par les fondateurs de Stake.com, un énorme casino. Cette puissance financière leur permet de proposer des conditions que personne d’autre ne peut s’offrir pour le moment. Leur objectif est simple : casser le monopole de Twitch en offrant aux créateurs une plus grosse part du gâteau.

Le 95/5 sur les abonnements : la révolution qui change tout

C’est l’argument numéro un, la promesse qui a fait tourner toutes les têtes. Sur Kick, le partage des revenus sur les abonnements (les « subs ») est de 95/5.

Oui, tu as bien lu.

  • 95% pour le créateur
  • 5% pour la plateforme

Pour bien comprendre à quel point c’est énorme, il faut comparer avec la concurrence. Sur Twitch, le partage de base pour les affiliés est de 50/50. Même les plus grands streamers ne dépassent que rarement le 70/30.

Faisons un calcul simple avec un abonnement à 4,99€ :

  • Sur Twitch (en 50/50), le streamer touche environ 2,50€.
  • Sur Kick (en 95/5), le streamer touche environ 4,74€.

Le calcul est vite fait. Pour le même nombre d’abonnés, un streamer gagne presque deux fois plus sur Kick. C’est une différence colossale qui peut permettre à des petits et moyens créateurs d’envisager de vivre de leur passion beaucoup plus rapidement.

Les kicks et les dons : 100% pour le créateur ?

Et ce n’est pas fini ! Pour les dons directs via la plateforme, appelés les « Kicks » (l’équivalent des Bits de Twitch), la politique est encore plus folle. Kick a annoncé prendre 0% de commission. L’intégralité de l’argent donné par un spectateur via ce système va directement dans la poche du streamer.

Encore une fois, la comparaison avec Twitch est douloureuse pour ce dernier, qui prend une commission non négligeable sur chaque Bit acheté et utilisé.

kick affiche

Le programme créateur : un vrai salaire à l’heure ?

C’est l’autre initiative qui a fait grand bruit, notamment au lancement de la plateforme. Kick a mis en place un Programme d’Incitation des Créateurs, qui propose tout simplement de payer certains streamers à l’heure, comme un vrai salaire.

Pour être éligible, il faut remplir des conditions strictes (qui peuvent évoluer donc ne prenez pas ça au pied de la lettre) :

  • Avoir un certain nombre d’abonnés actifs.
  • Maintenir une moyenne de spectateurs minimum.
  • Streamer un certain nombre d’heures par mois.
  • Avoir un VOD (rediffusion) activé.

Si un streamer remplit ces conditions, il peut postuler pour être payé environ 16 dollars de l’heure. Attention, ce programme n’est pas ouvert à tout le monde et est vu comme un moyen pour Kick d’attirer et de fidéliser des créateurs prometteurs. Mais l’idée de recevoir un revenu de base stable, en plus des abonnements et des dons, est une petite révolution.

Les contrats de stars : les millions qui font rêver

Pour s’assurer que tout le monde parle d’eux, Kick n’a pas hésité à sortir le chéquier pour débaucher certaines des plus grandes stars mondiales du streaming. On parle de contrats qui donnent le vertige :

  • xQc, l’un des plus gros streamers au monde, aurait signé un contrat de 100 millions de dollars sur deux ans.
  • Amouranth aurait également signé un deal pour plusieurs dizaines de millions.
  • En France, des figures comme ChowH1 ont également fait le grand saut, attirées par des conditions très avantageuses. Ce dernier a quand même mis fin au partenariat en 2023 :

Le but de ces contrats n’est pas forcément d’être rentable à court terme. Il s’agit d’une stratégie marketing : en achetant ces têtes d’affiche, Kick achète leur audience et leur légitimité, attirant ainsi des millions de spectateurs sur leur plateforme, qui pourront ensuite découvrir d’autres créateurs plus petits.

Alors, faut-il passer sur Kick ?

La question à un million de dollars. Financièrement, la réponse semble évidente. Le modèle de Kick est, à l’heure actuelle, inégalé et incroyablement plus avantageux pour les créateurs que n’importe quelle autre plateforme.

Cependant, il faut rester lucide. Twitch conserve pour lui une audience beaucoup plus grande et installée, une infrastructure technique plus rodée et une image de marque moins controversée que celle de Kick, souvent associée au monde du casino en ligne.

Passer sur Kick, c’est un pari. Le pari d’une rémunération potentiellement bien plus élevée, mais avec le risque de toucher (pour l’instant) un public moins large. Mais une chose est sûre : en dynamitant le marché, Kick a forcé tout le monde à se remettre en question, et ça, c’est toujours une bonne nouvelle pour les créateurs.

Konohate

Passionné par le Japon et la culture geek depuis le plus jeune âge, je partage mon univers.