Le ciel se déchire, le vent hurle à vous briser les tympans et, au loin, une tornade titanesque arrache des gratte-ciels comme s’il s’agissait de vulgaires fétus de paille. Bienvenue dans l’apocalypse selon Exoborne. Si vous cherchez votre prochaine dose d’adrénaline, ce titre risque bien de devenir votre nouvelle obsession.
L’univers des extraction shooters est en pleine ébullition. Après le règne sans partage de simulations ultra-hardcore comme Escape from Tarkov, une nouvelle vague de jeux tente de rendre le genre plus dynamique, plus vertical et, disons-le, plus spectaculaire. Exoborne se pose en chef de file de cette nouvelle génération. Avec ses graphismes à couper le souffle et son concept de catastrophes naturelles en temps réel, il a capturé l’imagination des joueurs dès son premier trailer.
Mais derrière les éclairs et les explosions, que sait-on vraiment ? Quand pourrons-nous enfiler nos exosquelettes ? Est-ce que ce sera le prochain hit ou un pétard mouillé ? Les réponses dans cet article.
Toujours pas de date de sortiegravée dans le marbre mais les tests s’enchaînent
Commençons par évacuer la frustration immédiate : à l’heure où nous écrivons ces lignes, aucune date de sortie précise n’a été officialisée pour Exoborne. Le studio Sharkmob garde ses cartes près de la poitrine, refusant de s’engager sur un jour, un mois, ou même un trimestre spécifique.
Cependant, ne rangez pas vos grappins tout de suite. Le jeu est loin d’être un concept flou. Il est jouable, il existe, et il avance. La preuve ? Deux phases de playtests ont déjà eu lieu, et elles ont été riches en rebondissements. Ces sessions fermées, organisées pour une poignée d’élus sur PC, ont permis aux développeurs de tester la charge des serveurs, l’équilibrage des armes et, surtout, la stabilité de leur moteur physique capricieux (merci les tornades).

Ces tests sont un signal fort. Un jeu qui entre en phase de playtest avec de vrais joueurs est un jeu dont les fondations sont terminées. On est sorti de la phase de prototypage. Si l’on se base sur les cycles de développement habituels pour ce type de production « Live Service », une sortie en accès anticipé ou une bêta ouverte courant 2026 semble être l’hypothèse la plus crédible. Sharkmob sait qu’ils ne peuvent pas faire attendre la communauté éternellement, surtout avec la concurrence qui s’affûte.
Sharkmob aux commandes : après les vampires, l’apocalypse climatique
Mais qui sont les architectes de ce chaos ? Exoborne est développé par Sharkmob, un studio basé à Malmö (Suède) et Londres. Ce nom vous dit peut-être quelque chose, et c’est normal : ce sont eux qui nous avaient offert Vampire: The Masquerade – Bloodhunt.
Si Bloodhunt n’a malheureusement pas survécu sur la durée (paix à son âme), il avait prouvé une chose indéniable : Sharkmob maîtrise le gameplay. Les déplacements étaient fluides, la verticalité était jouissive et les sensations de tir étaient excellentes. Avec Exoborne, ils reprennent cette expertise du mouvement et l’appliquent à un monde ouvert, soutenus financièrement par le géant Level Infinite (Tencent).
L’histoire : quand la nature reprend ses droits (violemment)
Le scénario d’Exoborne nous plonge dans une version alternative et dévastée des États-Unis, plus précisément dans le comté fictif de Colton County. Dans ce futur proche, l’humanité a tenté de jouer à Dieu. Pour contrer le changement climatique, un programme nommé « Projet Rebirth » a été lancé. Spoiler : ça a mal tourné. Très mal tourné.
Au lieu de sauver la planète, le projet a détraqué le climat de manière irréversible, transformant le monde en un enfer météorologique permanent. La société s’est effondrée. Vous incarnez un Reborn (un Renaissant), un survivant équipé d’une technologie de pointe, l’Exo-Rig, qui tente de survivre au milieu des ruines, des factions hostiles et de la colère de Mère Nature.
Exo-Rigs et Tornades : quand le gameplay prend de la hauteur
C’est ici que Exoborne compte bien mettre une claque à la concurrence. Le jeu ne se contente pas d’être un énième shooter où l’on se cache derrière des murets. Il mise tout sur deux piliers : la mobilité extrême et l’environnement dynamique.
Les Exo-Rigs : votre armure, votre vie
Oubliez les gilets pare-balles en kevlar. Ici, vous portez un Exo-Rig, un exosquelette qui vous confère des capacités surhumaines. C’est le cœur du gameplay. Ces armures ne servent pas juste à encaisser des dégâts, elles définissent votre style de jeu :
- Verticalité absolue : grâce à des grappins et des parachutes/planeurs intégrés, vous pouvez escalader n’importe quel bâtiment, vous propulser dans les airs ou descendre en piqué sur vos ennemis. Le monde est votre terrain de jeu vertical.
- Pouvoirs élémentaires : les trailers et les retours de playtests suggèrent que les rigs auront des capacités liées aux éléments (électricité, force brute, etc.), ajoutant une couche de « hero shooter » à l’expérience.
Le climat comme ennemi… et allié
Dans la plupart des jeux, la pluie est juste un effet visuel qui mouille le sol. Dans Exoborne, la météo est une mécanique de jeu létale. Les Forces de la Nature sont gérées par le moteur du jeu en temps réel.
- Une tornade approche ? Elle ne va pas juste faire du bruit. Elle va aspirer les débris, les véhicules, et même les joueurs.
- Un orage éclate ? La foudre peut vous frapper.
Le génie du concept réside dans l’utilisation tactique de ces événements. Vous êtes poursuivi par une escouade ennemie ? Jetez-vous dans le sillage de la tornade, déployez votre planeur et utilisez les courants ascendants pour vous échapper ou pour les contourner par les airs. C’est cette promesse d’imprévisibilité qui rend chaque partie unique. Vous ne combattez pas seulement d’autres joueurs, vous combattez le monde lui-même.
L’Extraction Shooter nouvelle génération : risque maximum
Exoborne s’inscrit dans le genre très en vogue de l’Extraction Shooter. Si vous avez joué à Escape from Tarkov, The Cycle: Frontier ou au mode DMZ de Call of Duty, vous connaissez la chanson. Mais pour les néophytes, voici le principe : le risque.
La boucle de gameplay
Vous êtes largué sur la carte avec votre équipement. Votre but ? Explorer, accomplir des missions, récupérer du butin (armes, matériaux de craft, technologies) et, le plus important, vous extraire vivant.
- Si vous réussissez à vous extraire : vous gardez tout votre butin, ce qui vous permet d’améliorer votre Exo-Rig, de crafter de meilleures armes et de repartir plus fort.
- Si vous mourez : vous perdez tout. Votre butin, vos armes, votre équipement. Tout reste sur le sol, à la merci de celui qui vous a tué.
C’est ce système de « high risk, high reward » (gros risque, grosse récompense) qui crée cette tension si particulière. Chaque rencontre avec un autre joueur est un dilemme : faut-il tirer ? Faut-il se cacher ? Faut-il tenter de négocier ? Ajoutez à cela des factions de PNJ hostiles qui patrouillent la carte, et vous obtenez un cocktail explosif.
Un monde ouvert et persistant ?
Contrairement à des jeux basés sur des « raids » courts et chronométrés, Exoborne semble s’orienter vers une structure plus ouverte. Le monde de Colton County est vaste, rempli de secrets, de bases souterraines et de zones à haut niveau de danger. La notion de crafting (artisanat) sera centrale. Vous ne trouverez pas toujours l’arme parfaite au sol ; il faudra souvent récupérer des composants rares au cœur de la tempête pour fabriquer l’amélioration qui fera la différence lors du prochain affrontement.
Exoborne a toutes les cartes en main pour devenir le prochain phénomène multijoueur. Il prend la tension addictive de l’extraction shooter et la mélange avec la liberté de mouvement d’un jeu de super-héros, le tout saupoudré d’une claque visuelle sous Unreal Engine 5.
L’attente est difficile, les informations tombent au compte-gouttes mais les signaux sont au vert. Sharkmob semble avoir appris de ses erreurs passées et prend le temps de peaufiner sa copie. D’ici 2026, préparez vos rigs et surveillez le ciel : la tempête arrive, et elle va faire du bruit.
